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Architectures of the Sensed: Models as Augmented Sites
for Resistance in Silwan
Comment les modèles peuvent-ils rendre visibles les infrastructures sensorielles de plus en plus opaques de la ville ? De plus, dans des conditions de surveillance et de contrôle, comment les modèles, compris comme des environnements de simulation en 3D et des cadres expérimentaux, peuvent-ils servir de sites augmentés de résistance ? Le projet se concentre sur les environs de Silwan, un quartier palestinien situé au sud du Mont du Temple dans la partie occupée de Jérusalem-Est. Ce quartier est traversé par la « Cité de David », un site de fouilles archéologiques, de tourisme et de colonisation nationaliste israélienne. Au cours des trois dernières décennies, Silwan est devenu l’une des zones les plus imbriquées et les plus densément surveillées de Palestine. Du sous-sol au ciel, le volume de ce site est mis en réseau avec une myriade de dispositifs sensoriels, une constellation dense de media informatiques électromagnétiques, au cœur des processus d’occupation civile et militaire en cours. Si les modèles informatiques optiques sont principalement utilisés par l’État et les entreprises, ils offrent également de nouvelles possibilités de résistance et de processus de responsabilisation. S’appuyant sur des collaborations locales et mondiales, cette recherche vise à explorer les conditions changeantes de la vision computationnelle « en milieu naturel » : sa spatialisation, les logiques de prise de décision qui la sous-tendent et les réalités techno-sociales qui se forment à travers et autour de son déploiement. La pratique spatiale ne produit pas seulement des environnements modélisés, comme le propose Caine, elle devrait être considérée comme offrant un cadre pour le développement de communautés de pratique. Le site et la production de modèles n’offrent pas seulement la possibilité de changer les formes de visibilité, mais appellent simultanément au développement de méthodologies pour des pratiques spatiales et collectives des media. Dans ce sens élargi, le modèle est une lentille épistémologique à travers laquelle il est possible de s’engager de manière critique dans les interrelations complexes entre la réalité physique et les architectures infrastructurelles invisibles du sensoriel. Ariel Caine est un artiste et un chercheur basé à Londres et né à Jérusalem. Sa pratique se situe à l’intersection de la photographie spatiale (tridimensionnelle), de la modélisation et des technologies d’enquête, ainsi que sur leur utilisation dans la production de mémoires culturelles et de récits nationaux. Ariel Caine est actuellement chargé de cours au département de culture, communication et media de l’University College de Londres. Il a été chercheur postdoctoral à ICI-Berlin et chercheur postdoctoral de la Gerda Henkel Stiftung dans le cadre des projets de caméras spéculatives et de sécurité post-visuelle à l’université de Tampere (Finlande). Entre 2016 et 2021, il a été coordinateur de projet et chercheur au sein de l’agence Forensic Architecture de l’université Goldsmiths de Londres.
Picture Authority est un cycle de rencontres avec des artistes et des chercheur·es. Chacune d’entre elles propose des partages d’expériences et d’enquêtes interrogeant certaines politiques visuelles instituées. L’expression « picture authority » auquel le cycle doit son titre cultive une ambiguïté lexicale, puisqu’il s’agit autant de questionner l’autorité de l’image que l’action de représenter l’autorité. Cette conférence est organisée par Antoine Hoffmann (artiste-chercheur, doctorant) et Simon Zara (artiste-chercheur, doctorant) dans le cadre du champ de recherche « Pratiques et politiques visuelles » mené au sein du groupe de recherche sur le Cultures Visuelles du Laboratoire Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques - UR 3402 de l’université de Strasbourg.
Architectures of the Sensed: Models as Augmented Sites
for Resistance in Silwan
Comment les modèles peuvent-ils rendre visibles les infrastructures sensorielles de plus en plus opaques de la ville ? De plus, dans des conditions de surveillance et de contrôle, comment les modèles, compris comme des environnements de simulation en 3D et des cadres expérimentaux, peuvent-ils servir de sites augmentés de résistance ? Le projet se concentre sur les environs de Silwan, un quartier palestinien situé au sud du Mont du Temple dans la partie occupée de Jérusalem-Est. Ce quartier est traversé par la « Cité de David », un site de fouilles archéologiques, de tourisme et de colonisation nationaliste israélienne. Au cours des trois dernières décennies, Silwan est devenu l’une des zones les plus imbriquées et les plus densément surveillées de Palestine. Du sous-sol au ciel, le volume de ce site est mis en réseau avec une myriade de dispositifs sensoriels, une constellation dense de media informatiques électromagnétiques, au cœur des processus d’occupation civile et militaire en cours. Si les modèles informatiques optiques sont principalement utilisés par l’État et les entreprises, ils offrent également de nouvelles possibilités de résistance et de processus de responsabilisation. S’appuyant sur des collaborations locales et mondiales, cette recherche vise à explorer les conditions changeantes de la vision computationnelle « en milieu naturel » : sa spatialisation, les logiques de prise de décision qui la sous-tendent et les réalités techno-sociales qui se forment à travers et autour de son déploiement. La pratique spatiale ne produit pas seulement des environnements modélisés, comme le propose Caine, elle devrait être considérée comme offrant un cadre pour le développement de communautés de pratique. Le site et la production de modèles n’offrent pas seulement la possibilité de changer les formes de visibilité, mais appellent simultanément au développement de méthodologies pour des pratiques spatiales et collectives des media. Dans ce sens élargi, le modèle est une lentille épistémologique à travers laquelle il est possible de s’engager de manière critique dans les interrelations complexes entre la réalité physique et les architectures infrastructurelles invisibles du sensoriel. Ariel Caine est un artiste et un chercheur basé à Londres et né à Jérusalem. Sa pratique se situe à l’intersection de la photographie spatiale (tridimensionnelle), de la modélisation et des technologies d’enquête, ainsi que sur leur utilisation dans la production de mémoires culturelles et de récits nationaux. Ariel Caine est actuellement chargé de cours au département de culture, communication et media de l’University College de Londres. Il a été chercheur postdoctoral à ICI-Berlin et chercheur postdoctoral de la Gerda Henkel Stiftung dans le cadre des projets de caméras spéculatives et de sécurité post-visuelle à l’université de Tampere (Finlande). Entre 2016 et 2021, il a été coordinateur de projet et chercheur au sein de l’agence Forensic Architecture de l’université Goldsmiths de Londres.
Picture Authority est un cycle de rencontres avec des artistes et des chercheur·es. Chacune d’entre elles propose des partages d’expériences et d’enquêtes interrogeant certaines politiques visuelles instituées. L’expression « picture authority » auquel le cycle doit son titre cultive une ambiguïté lexicale, puisqu’il s’agit autant de questionner l’autorité de l’image que l’action de représenter l’autorité. Cette conférence est organisée par Antoine Hoffmann (artiste-chercheur, doctorant) et Simon Zara (artiste-chercheur, doctorant) dans le cadre du champ de recherche « Pratiques et politiques visuelles » mené au sein du groupe de recherche sur le Cultures Visuelles du Laboratoire Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques - UR 3402 de l’université de Strasbourg.
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